15 Feb
15Feb

Voici une démarche exemplaire : la collectivité Saint-Brieuc Armor Agglomération avait lancé une procédure au Tribunal administratif contre l’Etat pour ses carences dans la prévention et la lutte contre les algues vertes. Depuis plusieurs années, l’agglomération de Saint-Brieuc se charge du ramassage des algues vertes et de son traitement. Rappelons que l’hydrogène sulfuré dégagé par ces algues en décomposition a tué deux hommes, des sangliers et un cheval dans la baie d’Hillion. L’Etat n’a pas fait appliquer la réglementation européenne et française destinée à protéger les eaux. 

La France devra donc verser à l’agglomération de Saint-Brieuc 556 509, 92 €. Dans le passé, un accord a l’amiable avait permis à l’Etat de se défausser. 


S’agit-il d’attendre de l’Etat et de condamner nos agriculteurs ?


Non, pas du tout. Ni les collectivités locales privées de tout financement par l’Etat, ni les agriculteurs pris dans un système économique qu’aucun pouvoir breton ne peut contrer et devant nourrir une population de plus en plus nombreuse, ne sont à houspiller. Par contre, le choix électoral de représentants locaux des partis français contribue à tout cela. A nous de voir au-delà de la propagande aveuglante d’un Etat aliénant. 


Une démarche à généraliser


Cette démarche est celle que tout élu indépendantiste doit mettre en place : puisque nous finançons la France centraliste, ses grands chantiers franciliens, ses transports à notre détriment, ses réquisitions en tous les domaines… une résistance active et pédagogique est à mettre en place. A chaque investissement important, les collectivités locales doivent rappeler à la France que si elle considère la Bretagne comme un territoire de sa république, qu’elle nous en rende les finances. Ce sont nos impôts, le fruit d’un développement laborieux, restreint par des détournements budgétaires et des décisions contraires à nos intérêts. Son gouvernement et ses médias auront beau nous dire que tout va bien car le chômage baisse, la réserve du taux d’inscrits à Pôle emploi est loin de fondre. Et c’est d’autant plus inquiétant dans la péninsule bretonne qui voit sa jeunesse partir, n’étant plus comptabilisée dans la catégorie chômeurs. Et l’on ne parle pas de précarité des emplois et des salaires… Donc, poussons la machine France à suffoquer dans son propre jus. 

L’attitude de l’agglomération briochine pourrait être une position politique systématique.

Manifestation en 2009 sur la plage d'HillionManifestation en 2009, sur la plage d'Hillion.

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