21 Dec
21Dec

Après le référendum du 1er octobre fortement réprimé, aboutissant sur une large victoire des indépendantistes déjà majoritaires au parlement catalan ; suite à la proclamation d’indépendance du 10 octobre, la cinquième République de Catalogne dans l’Histoire, le gouvernement espagnol avait souhaité renouveler le référendum avec l’appui de personnalités politiques de toute l’Europe. Ainsi, nous avions pu voir les principaux partis politiques français et les médias subventionnés manipuler l’opinion ces derniers mois, avant de se murer dans un profond silence complice de l’Espagne post-franquiste quelques jours avant le vote.


Voilà, les Catalans se sont exprimés. Finies les franchouillardises, la Catalogne ce n’est pas l’Espagne, comme la Bretagne n’a jamais été la France et ne le sera jamais. Saluons la victoire catalane, saluons celle des Corses, saluons tous les peuples de l’Europe occidentale qui s’éveillent après les libérations de l’Europe de l’Est. Une Europe des peuples, humaine, démocratique et unie, est en train de naître. Le second Printemps des Peuples est en branle. 


Nos élus bretons, garants du bon fonctionnement de la démocratie par leur mandat, n’ont pas fait montre de courage politique. Quand il s’agit de démocratie, quatre de nos 37 députés bretons ont osé s’exprimer très timidement. C’est à notre image, à nous de relever la tête. 


Carles Puigdemont, président « déchu » de la Generalitat, a rappelé dans la journée que ce vote se faisait en dehors de toute normalité démocratique : des candidats étant en prison, en exil, vivant dans la peur. Puis de rappeler l’interventionnisme espagnol dans les institutions, des pressions économiques et autres chantages. 


Mariano Rajoy et l’Espagne ont définitivement perdu dans leur obstination de nier l’existence de la Catalogne.


La majorité est absolue et des nouveaux élus sont en prison. L’Espagne a perdu sur tous les tableaux, notamment dans l’opinion, à travers les traces que ce pays laissera dans l’Histoire. Avec un taux de participation record, la France qui a soutenu volontairement l’Espagne, « n’a plus qu’à se rhabiller » : ses élus et leurs médias se complaisaient sans vergogne à souligner de faibles taux de participation au dernier référendum du 1er octobre, ou encore suite à la victoire des nationalistes en Corse, quand ceux-ci sont pourtant supérieurs à la plupart des scrutins français par lesquels ils ont été élus. 


La ténacité du peuple catalan et de ses représentants est remarquable ; leur discours était sans ambages et ils ont fait preuve de détermination tout en restant dignes et pacifiques jusqu’au bout. A aucun moment, les indépendantistes n’ont douté d’eux-mêmes. A nous, Bretons, de ne plus faillir à notre destin, selon leur exemple. 


 


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