26 Jul
26Jul

Le 24 février 2022, les médias nous annonçaient la déclaration de guerre de la Russie à l’Ukraine. Aussitôt, il a été question d’agression, d’invasion russe. 

Les mois précédents, Emmanuel Macron, avait souhaité, en vain, jouer le rôle de médiateur. 

Qu’en est-il vraiment de la réalité de ce conflit ? 

Il faut remonter dans l’Histoire pour comprendre : 

Le premier Etat slave oriental fut fondé par les Scandinaves : la Rus’ de Kiev ou la Ruthénie.

Le territoire de l’Ukraine actuel, fut toujours tiraillé entre les peuples voisins et les empires. Passent sur cette partie de l’Eurasie : Khazars, Varègues, Coumans, Tatars mongols, Autrichiens, Hongrois, Polonais, Lithuaniens, Ottomans, Allemands... Et plusieurs minorités, parfois issues des pays frontaliers ou des exilés : Biélorusses, Moldaves, Bulgares, Roumains, Juifs, Arméniens, Grecs, Tatars, Tsiganes, Azerbaïdjanais, Géorgiens, Gagaouzes...

Une grande partie des Ukrainiens s'est identifiée comme slaves et orthodoxes ; l’Ukraine étant le berceau des Slaves. L’Est de l’Ukraine s’est rapproché depuis plusieurs siècles de la Russie, slave également.

L’identité slave s’est renforcée dans l’Histoire par opposition aux impérialismes Mongols, Ottomans, Lituano-Polonais occupant le pays puis sous l’impulsion des Cosaques ukrainiens en révolte contre ces occupations.

Emancipé du pouvoir Lithuanien, l’Ouest se constitue en Etat cosaque. Au 17ème siècle, naît la République des deux nations, avec à l’Ouest une influence Lithuano-polonaise persistante, et une autre partie, qui s’émancipe de la domination Tatar-Ottomane. L’Est de l’actuel Ukraine s’émancipe du pouvoir lithuanien pour se rapprocher de la Russie. Cette dernière passe sous protectorat russe.

Entre turquification, polonisation, lithuanisation, russification, ukrainisation, occidentalisation forcées, l’Ukraine actuelle subit le contrecoup de tous ces tiraillements des puissances et des empires au fil des siècles.

La guerre de Crimée opposa de 1853 à 1856 l'Empire russe à une coalition formée de l'Empire ottoman, de la France, du Royaume-Uni et du royaume de Sardaigne. La guerre fut terrible et de nombreuses exactions ont eu lieu contre les populations russophones. J’en profite pour rappeler que de nombreux Bretons, des gens de la terre, ruraux, ont laissé la vie en Crimée par des guerres bien lointaines pour nos paysans.

En mars 2014, lors de la crise de Crimée, se tient un référendum que l'Europe, les Etats-Unis et leur jouet qu'est l'Ukraine estimeront "unilatéral". Il n'en est pas moins démocratique et scelle le refus des Criméens et de leurs nouvelles autorités provisoires de reconnaître le pouvoir de Kiev. L'Europe, les Etats-Unis et l'Ukraine de Kiev ne reconnaissent pas le référendum en retour. Au même titre que l'Union Européenne et ses Etats n’ont pas reconnu les référendums en Ecosse ou en Catalogne. Les Criméens proclament la sécession de la République de Crimée, au nom du droit inaliénable des peuples à disposer d'eux-mêmes, et réintègrent la fédération de Russie. Ainsi, à chaque fois qu'un média vous martèle "l'annexion de la Crimée", il vous ment.

En 1919, l’Ukraine devient une République socialiste soviétique. Il fut reproché à Staline d’avoir pratiqué une russification et des déplacements de populations. Il faut toutefois se souvenir que dès le 16ème siècle les entités slaves s’unifiaient soit sous l’égide des ecclésiastiques orthodoxes, soit par alliance avec la Russie.

Aujourd’hui, l’Occident et l’ex-« bloc de l’Est » ont tous deux une influence de facto sur une partie de l’Ukraine. L’Ouest de l’Ukraine, de langue slave très proches de la Russie, a décidé de se tourner vers l’Europe, tandis que l’Est de l’Ukraine a voté à presque 97 % pour la souveraineté et le rapprochement à la Russie.

Si on peut accuser Vladimir Poutine de faire un coup de force, des intérêts politiques et économiques américains ont motivé les interventions occidentales en Ukraine, jusqu’à générer la « Révolution orange ». Ce qui est certain : les populations ont été montées les unes contre les autres par les deux empires. 

En effet, en 1991, l’accord entre l’ex-URSS et les Etats-Unis de ne pas étendre l’OTAN à l’Est de l’Europe ne fut pas respecté. Rapidement, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque sont armés par les Etats-Unis. 

En 2001, les Etats-Unis se retirent des accords de désarmement nucléaire. Parallèlement, ils envoient chaque année des millions de dollars pour armer l’Ukraine. 

En 2008, le président ukrainien entamait des démarches pour que l’Ukraine rejoigne l’OTAN. 

En 2014, les Républiques de Crimée, Donetsk et Lougansk ont choisi démocratiquement de quitter l’Ukraine. Les Nations Unies, donc l’Occident, ne les reconnaissent pas. Contrairement à ce que disent les médias, parlant d’une annexion russe de la Crimée, c’est bien plus complexe que cela. Parallèlement entre la Russie, l’Ukraine et les Occidentaux, le protocole de Minsk 1 puis les accords de Minsk 2 sont signés. Les pays occidentaux, co-signataires ne les respectèrent pas. 

Paradoxalement, l’ONU s’appuie sur un principe proclamé lors de la 1ère guerre mondiale : 

Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, ou droit à l'autodétermination, est le principe issu du droit international selon lequel chaque peuple dispose ou devrait disposer du choix libre et souverain de déterminer la forme de son régime politique, indépendamment de toute influence étrangère. 

Les Etats membres des Nations Unies ont, par conséquent, leur part de responsabilité dans le conflit. L’Occident parle « au nom de la démocratie » mais s’opposent à des aspirations démocratiques et ne respecte pas les traités que l’ONU a, elle-même, imposés.

A titre de comparaison dans l’application du Droit international, souvenons-nous que les Nations Unies avaient créé et reconnu le Kosovo, berceau de la Serbie, annexé rapidement. Lors de la proclamation d’indépendance, il n’y avait aucun drapeau kosovar dans les rues mais des drapeaux albanais.

Les notions de démocratie, de souveraineté, d’annexion... sont à géométrie variable dans les médias, selon les intérêts financiers et politiques des coalitions au pouvoir.

Dans le conflit opposant la Russie à l’Ukraine, la France et les pays occidentaux parlent d’ingérence. Or, qui a financé la Révolution Orange, Maïdan, en Ukraine et placé Volodymyr Zelinsky au pouvoir ? Ce sont les Etats-Unis et par voie démocratique. 

L’homme de paille et son prédécesseur au pouvoir ont fait bombarder l’Est de son Etat depuis 8 ans, tuant entre 14 000 et 18 000 Ukrainiens de l’Est. Nos Etats ont soutenu ces massacres.

Ainsi, au lieu de négocier la Paix, tout a été mis en œuvre pour que les Russes aillent au-delà de la neutralisation militaire stratégique du pays, en leur faisant occuper tout le pays. Ce qui permettait de justifier la livraison massive d’armes à l’Ukraine et d’engager une guerre durable.

Actuellement, la France déploie le porte-avions "Charles-de-Gaulle" pour "dissuader" une attaque sur le flanc Est de l'Otan. L’Allemagne augmente sa livraison d’armes aux Ukrainiens avec des milliers de missiles antiaériens" et les Etats-Unis livrent des avions de guerre F-16. D’autres missiles anti-aériens Stinger américains sont arrivés parmi les tonnes de matériel militaire que les pays occidentaux ont livré à l'armée ukrainienne pour faire face à la Russie. Ces derniers jours, la France lance des appels illégaux au mercenariat, du jamais vu dans l’Histoire. 

Aujourd’hui, les pays occidentaux se moquent de la proposition russe de couloirs humanitaires. Quel est le but ? De faire des civils des boucliers humains ? 

Est-ce cela travailler pour la Paix ? Combien de milliers de morts civils vont s’ajouter dans le conflit à cause de l’attitude irresponsable des Etats-Unis, de la France et de la masse suivant aveuglement la propagande ambiante. Chaque bord utilise la propagande de guerre. 

Celui qui agite de manière unilatérale la bannière bleue et jaune de l’Ukraine participe, à son insu, à alimenter le conflit. Nos élus, même locaux, incite de cette façon à la guerre, notamment David Robo, maire de Vannes, qui polarise les crispations et favorise le déni de l’Histoire. Il en va de même des médias locaux, qui ont délibérément censuré l’appel à notre rassemblement pour la Paix.

Pourquoi nos concitoyens n’ont-ils pas bronché pendant ces huit années d’exactions ukrainienne au Donbass ? Pourquoi les mêmes ne s’indignent-ils pas des conflits organisés par les Américains et leurs mensonges à l’ONU pour provoquer et justifier la guerre en Irak, en Lybie, ou encore le soutien à la guerre organisée par l’Arabie Saoudite au Yémen, provoquant des millions de morts et d’exilés, contournant même les blocus imposés pour y vendre des armes ? 

Et que dire des blocus illégaux au regard du Droit International, imposés par les Etats-Unis, à Cuba, en Iran, à Gaza, au Venezuela... ? 

Et les sanctions Nord Stream 2 des Etats-Unis pour casser le commerce de gaz entre la Russie et l’Allemagne, sans compter les chantages pour briser les relations entre les deux pays ? 

Et les manœuvres américaines en Mer Noire ou dans les eaux territoriales chinoises ? 

Tout cela est aussi de la violation des traités et du droit international. On ne peut pointer seulement la Russie du doigt. 

La réalité est que l’Occident a des intérêts financiers en Ukraine : y vendre des armes, utiliser les riches terres agricoles et maîtriser le marché du blé, le grenier de l’Europe, et avoir la mainmise sur son gaz. 

En brisant l’oléoduc entre l’Allemagne et la Russie par des sanctions américaines, l’Europe s’affranchit du gaz russe et les Etats-Unis s’assurent la vente de leur gaz de schiste en remplacement. 

Les Américains et les Occidentaux en général se réservent un très juteux marché de vente de quantités astronomiques d’armes aux républiques de l’Est. 

Enfin, ici, Emmanuel Macron permet de prolonger l’Etat d’urgence, de maintenir des mesures de restrictions déployées durant la crise du Covid. Il fait par ce biais oublier le bilan de son mandat mais aussi il s’offre une campagne électorale puissante par sa présence constante dans les médias à travers la guerre pour, finalement, s’assurer de sa réélection en jouant sur la peur de l’instabilité géopolitique. 

Macron se donne en parallèle des raisons pour réprimer toute contestation, tout mouvement social, alors que le coût de la vie explose et que de nombreux codes fondamentaux de lois ont été démolis durant la crise dite « sanitaire ».

Ainsi, l’attitude la plus sage pour éviter la guerre eut été, d’une part, d’accepter une partition pour l’Ukraine, dans le respect des peuples, des langues, de l’Histoire, et d’autre part, de tourner la page de la Guerre Froide en respectant les traités que nous avons violés. L’Est et l’Ouest ont des efforts à faire en ce domaine. Pourquoi les pays occidentaux ne reconnaissent-ils pas leur ingérence permanente, notamment dans les affaires slaves ? Pourquoi ne reconnaissent-ils pas les droits légitimes des peuples et celles des minorités historiques ? 

Si nous laissons faire nos élus, nos dirigeants, c’est le risque de surenchère jusqu’à l’apocalypse nucléaire. Je rappelle que le 24 février, le premier à avoir brandi la menace nucléaire est Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, ancien président du Conseil Régional de Bretagne. Il l’a faite au nom de l’OTAN. Poutine lui a répondu, les médias sous contrôle de l’Etat français ont assuré la propagande derrière pour inverser la situation. Bruno Le Maire, ministre des Finances, a été aussi véhément dans ses propos. Ils se rangent tous derrière l’arrogance belliqueuse de Jo Biden, qui renoue avec la tradition d’enlisement des USA dans des conflits militaires. 

Si nous laissons faire nos élus, c’est également l’inflation, la banqueroute, la pauvreté généralisée, les pénuries et la famine qui menacent par leurs guerres. 

Dans tous les cas, comme pour les Ukrainiens, c’est nous, le peuple, qui allons subir et souffrir une guerre de dirigeants et d’oligarques aux dents longues. 

Des centaines de milliers de gens sont en exil dans le monde, ne soyons pas hypocrites : on ne peut pas condamner les conséquences sans en chercher les causes. 

Sinon, nous serons aussi sur les chemins de l’exil si nous laissons la guerre s’installer mondialement. 

Regardez le passé, allons-nous être, une fois de plus, sacrifiés sur l’autel d’intérêts personnels, géopolitiques et financiers d’une poignée d’hystériques ? 

Non, la démocratie, c’est la voix du peuple et le peuple, c’est nous ! 

C’est nous qui décidons. 

Notre camp n’est ni celui de la Russie, ni celui de l’OTAN... C’est celui de LA PAIX ! 

Il s’agit de la voix populaire, celle du bon sens. 

Avant de nous recueillir quelques instants et de rentrer chez nous en continuant à diffuser une énergie pacifique, argumentée, je vous propose de faire éclater votre détermination à défendre la Paix. 

Vive la Paix, Non à la guerre. 

Vous pouvez déposer des bougies en pensant aux âmes des victimes de la guerre et en soutien aux exilés et leurs familles. 

Poursuivons notre œuvre pour la Paix.

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