10 Dec
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Le 5 et 6 décembre dernier, l’association Clim’Actions a planté 1140 arbres sur une parcelle au lieu-dit Kerhuon en Saint-Nolff. Cette parcelle, d’une surface d’un hectare, appartient à la commune de Séné. Elle fait partie de la zone de captage d’eau.

Outre la protection d’une ressource précieuse, l’eau, l’association se présente comme « un laboratoire citoyen pour anticiper et agir au niveau local face au réchauffement de la planète » dans la droite ligne de la COP 21. Fort de 250 adhérents, et pouvant s’appuyer sur un réseau de près de 3 000 personnes, acteurs sociaux, économiques, élus, experts scientifiques ou simple militants, Clim’actions a été créée à Vannes, en 2015.

 

Parallèlement, en collaboration avec la municipalité de Séné, un collectif d’habitants, baptisé « Les petits pas dans les grands », propose aux Sinagots de planter des arbres dans leur quartier.

 

 

L’arbre qui cache la forêt

 

Toutes ces initiatives devraient bien évidemment être généralisées. Toutefois, il ne faut pas qu’elle cache la réalité du terrain. Dans la commune de l’ancien chevènementiste Luc Foucault, la destruction des espaces naturels est effrénée, massive et irréversible. Ainsi, les zones humides de Séné sont asséchées, comblées, les haies arasées, les sols détériorés par les terrassements au profit de programmes immobiliers. Des arbres anciens, les plus gros consommateurs de CO2, sont mis à terre par les entreprises du bâtiment qui répondent aux impératifs de la spéculation immobilière sans limite sur le littoral breton, particulièrement puissante sur les rives du Golfe. L’arrière-pays n’est plus en reste puisque la population active doit migrer dans les terres pour s’installer dans des lotissements ou des collectifs dortoirs construits rapidement, aussi laids qu’antiécologiques et antisociaux. Comme d’autres mairies de gauche du pays de Vannes, là où les écologistes sont élus et ont des mandats, nous observons une banalisation irrémédiable de la destruction des espaces naturels : Beau-Soleil en Saint-Avé en est l’exemple le plus navrant (sous les mandats de député-maire Hervé Pellois et d’Anne Gallo, vice-présidente à la Région). Certains élus se dédouanent par la création d’ « éco-quartiers » bâtis sur des zones fragiles, d’autres « plantent des arbres ». La réalité est tout autre : le Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan, faire-valoir écologiste, subit les assauts de choix politiques mêlés au juteux marché de l’immobilier, les uns profitant des ambitions des autres. L’environnement et la population trinquent…

 

Travaux aux abords de Rosvellec en Séné.

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