07 Dec
07Dec

1/ Où va l’argent des taxes et impôts pour l’essentiel ?

-        Dans les prestations sociales ;

-        Dans le fonctionnement des services publics ;

-        Dans l’enseignement scolaire ;

-        Dans la défense, les nombreux conflits auxquels l’Etat participe ;

-        Dans la construction du projet de « Grand Paris » ;

-        Dans la compensation de la diminution de la distribution des impôts conservés à Paris : par des impôts locaux ;

-        Dans les cadeaux faits aux entreprises (le crédit fiscal CICE par exemple) ;

-        Dans l’évasion fiscale (jusqu’à 22 % du budget brut de l’Etat) ;

-        Dans le remboursement de la dette.


2/ Que veulent les Gilets Jaunes ?


-        La baisse ou la suppression de taxes ;

-        Faire céder l’Etat en bloquant l’économie ;

-        Avoir plus de pouvoir d’achat par cette baisse de taxes et par l’augmentation des salaires, des minimas sociaux et des retraites ;

-        Moins de traque (exemple des automobilistes) ;

-        Avoir un pouvoir de décision ;


3/ Les contradictions à résoudre :


-        L’Etat doit bien trouver l’argent quelque part si les économies ne suffisent pas. Les taxes appauvrissent la population ; l’endettement des familles auprès des banques augmente donc… les demandes sociales donc la taxation ;

-        L’Etat en voulant faire des économies sur les collectivités territoriales supprime leur trésorerie, appauvrit et désertifie les territoires de l’intérieur et sacrifie le littoral à une économie de dépendance touristique (avec l’emploi précaire qui va avec). L’Etat centraliste panique de ne plus s’enrichir sur le dos de pays dévastés ;

-        Ne plus faire de crédits aux entreprises entraînera des délocalisations et, à moyen terme, l’accroissement de la main d’œuvre étrangère ou détachée (donc également la casse des salaires et des acquis sociaux) ;

-        Par les blocages, les Gilets Jaunes pénalisent avant tout les salaires moyens, ceux qui font le plus grand sacrifice de solidarité par leur travail ;

-        La grande distribution et son diktat est une cible privilégiée alors même que nous en sommes tous dépendants par notre salaire, notre rythme de vie. Ils sortiront gagnants des blocages face aux petits commerces ;

-        Les PME et TPE seront les premières touchées par le blocage de l’économie : l’économie alternative souhaitée en est la première victime ;

-        Le souhait de gagner en pouvoir de décision ne se reflète pas dans les urnes : beaucoup de Gilets Jaunes expriment leur rejet de la politique, sans discernement, ou, a contrario, se moquent des « petits candidats » et ne voient que les grands partis auxquels ils demandent sans cesse des grâces qu’ils n’ont pas ; ou encore ils ne votent pas ;

-        Le centralisme coûte cher : toutes les taxes, tous les impôts, tous les choix d’engagements militaires extérieurs, toutes les décisions visant à appauvrir « les territoires » sont le fait du fonctionnement d’un Etat centralisé. Ses choix économiques, politiques et culturels sont éloignés de nos aspirations. Les peuples en voie d’émancipation en Europe occidentale (Catalogne, Euskal Herria, Corse, Flandre, Pays de Galles…) s’en sortent bien et montrent un autre visage de l’Europe, à construire. Or, il y a bien la présence généralisée de Gwenn-ha-du dans les manifestations de GJ mais où sont les revendications essentielles contre l’Etat centraliste ? On y entend la Marseillaise !


Vous remarquerez, je n’ai pas parlé d’écologie car le financement de la transition écologique est un prétexte bidon. De toute façon, l’Homme coupe autant d’arbres, détruit autant les espaces naturels dans l’indifférence générale, veut son gros SUV diesel polluant, confond pouvoir d’achat et désir compulsif de consommation mais… il lui arrive de partir sur de grandes envolées lyriques sur les glaces de l’Antarctique ou le sort des bonobos dans les forêts équatoriales, tout en se goinfrant du Nutella à l’huile de palme. 


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