05 Dec
05Dec

Depuis la parution de ces deux articles évoquant le traitement dégradant que réserve le premier bailleur social de l’agglomération vannetaise, présidé par des élus, à nos retraités, une avalanche de nouveaux témoignages de personnes et de familles en détresse m’est parvenue.

Pour mémoire, le cas de ces femmes retraitées, jetées à la rue de deux manières différentes :

Mme Le Clanche, a été expulsée la veille de la trêve hivernale, ses biens saisis par un huissier et récupérés de justesse grâce à une poignée de bénévoles. Ce sont les mêmes qui lui prêtent un toit.

Joëlle S. à qui VGH a rendu la vie impossible. Seule sa fille était là pour répondre à sa détresse.


Dans les résidences Avel-dro, Montaigne et Square du Morbihan, des habitants vivent sans eau chaude et sans chauffage ; des installations sanitaires sont défectueuses ou ne fonctionnent plus du tout ; des puces et des cafards envahissent les appartements. Dans de telles conditions, la vie des jeunes enfants mais aussi celle des personnes âgées est menacée. Ils sont dans l’urgence absolue.

Un exemple de situation méprisante qui ne laisse pas d’inquiéter, le cas de Christiane K. Cette mère de famille a travaillé dans une ferme depuis sa plus tendre enfance, elle a cotisé péniblement… Les aléas de la vie et la conjoncture économique ont fait qu’elle a dû demander un jour de bénéficier d’un logement social à Vannes. Demeurant dans une résidence de la rue des Frères Créac’h, Christiane a effectué en mai dernier toutes les démarches pour pouvoir héberger son fils car il fallait l’épauler, notamment pour des raisons de santé. L’hébergement, officialisé auprès de VGH, est géographiquement très pratique puisqu’il se situe à proximité de l’hôpital de Vannes et il est proche de toutes les commodités qu’offrent le centre-ville. Soucieuse du bien-être de son fils et malgré les difficultés de démarches administratives quand on n’a pas de véhicule personnel, Christiane a agi pour qu’il puisse conserver la jouissance de l’appartement après son départ dans un hébergement familial. Christiane venait de saisir une opportunité de changement de vie que tout être humain n’aurait pour rien au monde raté. Non seulement, elle et son fils ont essuyé le refus du bailleur mais la menace d’une expulsion sans préavis et d’une saisie des biens par un huissier fut immédiate. Le logement sera néanmoins tout de suite réattribué. Aucune solution de relogement n’a été proposée au résident jusqu’à maintenant, en dépit une nouvelle fois de la trêve hivernale.

Il semble inutile de connaître les motivations des élus gestionnaires de VGH, c’est tout simplement révoltant et il va falloir en informer le plus grand nombre. Nous avons le devoir prioritaire de ne pas rester indifférents : que les nôtres aient un toit, un quotidien décent, l’accès aux soins et à la possibilité de se former dans n’importe quel domaine pour s’élever socialement, pour chacun d’entre nous et nos enfants. L’actualité le montre, la société s’échauffe. Nous devons être capables d’imposer de nouveaux cadres structurels et structurants, c’est-à-dire qui permettent d’accompagner, de responsabiliser prestataires et bénéficiaires, en mettant des priorités pour les résidents actuels de nos villes et villages.


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