09 Jun
09Jun
C’est peut-être malheureux de fixer un jour pour le dire, pour y penser plus fortement qu’un autre moment. Saisissez pourtant l’occasion. Je sais que les plus durs d’entre-vous n’osent avouer qu’il n’y a pas un jour où ils ne pensent pas à leur mère. Qu’elle soit là, qu’elle soit partie, qu’elle soit en train de s’éloigner, qu’elle ait déjà rejoint « l’autre monde »… 


Dans toutes les sociétés, il n’est déjà toujours pas évident d’être une femme. Par-dessus toutes ces inégalités, ces injustices, elle vous a donné la vie, elle vous a élevé, protégé comme elle l’a pu, parfois seule ou presque. Elle a pu faire des erreurs aussi… Néanmoins ne l’oubliez pas, une mère est avant tout une femme : elle a ses désirs, ses joies, ses préoccupations, ses peines, ses chagrins, son intégrité d’être humain à préserver. Autant d’aspects de la vie qu’elle a contenus pour vous, avec toutes les difficultés que cela implique. Plongez dans ses émotions, pensez fortement à votre mère, comprenez ses absences qui ne s’élèveront jamais à la hauteur de sa présence. Ayez en tête les bons moments passés avec elle. Souvenez-vous jusqu’aux plus tendres années de votre vie, de l’insouciance de votre enfance sous sa protection, aux pénibles instants et quand bien même certaines périodes furent plus dures pour vous que pour d’autres enfants ou adultes, elle était là. N’écartez pas non plus vos colères à son égard s’il y en eut. Elles ne sont pas indubitablement illégitimes et, de toutes les manières, on ne refait pas le passé… elles sont là. Ainsi, nuancez-les, comprenez la difficulté d’être mère et femme à la fois. Il n’est même pas question de pardon, ayez surtout le courage de votre fragilité à l’égard de la sienne.

Ayez maintenant une pensée pour toutes les mères mais aussi pour toutes les autres femmes, concentrez-vous pareillement sur celle que vous aimez ou celles que vous avez aimées. Ne pensez pas aux regrets, au pardon, à la repentance, non ! Ce n’est plus l’heure. Ne vous bousculez plus à cet instant de tout autre sentiment que le ressenti des plus heureux moments communs, vous verrouillerez plus tard si vous en éprouvez le besoin. Noyez-vous d’images des plus forts souvenirs partagés, parfois des scènes anodines, des regards, des paroles… Fermez les yeux, matérialisez à nouveau le meilleur que vous avez vécu avec elle-s, débarrassez-vous de toute autre pensée parasite, ne cherchez pas qui aurait manqué de compassion plus que l’autre à un moment donné dans ce parcours conjoint. Concentrez-vous sur le plus beau en ayant juste une pure intention exempte de toute autre sentiment encore conflictuel en vous. A présent, faites éclater votre contemplation jusque-là intériorisée de la manière que vous souhaitez. Elle l’entendra si vous vous y prenez bien et ce message que vous adressez n’en sera que plus puissant. Il n’est nulle question de religion ni de mystique dans ces mots, seulement la démarche la plus cartésienne et rationnelle qu’il soit d’aller vers l’essentiel.

Puisque la fête des Mères est là, autant lui donner un sens, ce jour.

Voilà, vous avez vu, je n’ai pas eu peur d’avoir l’air con ! 😉  Même pas mal ! Alors, faites-en autant aujourd’hui, sans vergogne ! 😎
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