26 Jun
26Jun

Une partie des commerçants du centre-ville a manifesté sa colère devant la mairie de Vannes, le vendredi 26 juin 2020, pour limiter l'attractivité autour du port.


On croit rêver ? Qu’ont dit ces commerçants lorsque :

- les administrations du centre-ville sont parties en périphérie (CPAM, URSSAF, CAF, DDAF, Cité administrative, Centre des impôts…) ? Ils étaient aussi des clients à l’année…

- les grandes surfaces se sont installées à outrance, surtout en Vannes-Ouest ?

- le quartier de la gare a été refait ? C’était l’occasion d’en faire un quartier administratif et d’affaires, comportant une gare multimodale (échanges trains, bus, cars, taxis…) et un accès par une voie pénétrante de la voie express par Bilaire (désenclavement de l’hôpital et du centre-ville par le même biais).

- la Nouvelle-Coutume a été réaménagée ? Ce fut un serpent de mer pendant au moins 20 ans. Au lieu de l’installation d’une grande chaîne de vêtement, une galerie à ciel ouvert et un passage vers la rue du Colonel Maury auraient permis des échanges piétonniers entre le nord du centre-ville, administratif, et l’intra-muros.

- la spéculation immobilière bat son plein ? Des familles partent face à l’installation massive de retraités venus d’ailleurs. Le caractère des quartiers, faubourgs, la stabilité sociale sont fortement affectés.


Au lieu de tout ça, une partie de ces commerçants préfère s’attaquer à ses confrères, qui se battent aussi pour survivre à la sortie de la crise sanitaire. Certains cafetiers du port ont même fait l’effort de fermer plus tôt pour éviter d’éventuels débordements.

Plutôt que de faire des louanges à la clientèle parisienne, d’être en posture agenouillée devant eux dans leur livret estival « Cœur de Vannes », il s’agirait plutôt d’avancer de front, sans division, en affrontant les vrais sujets.


Bertrand Deléon.

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.