16 Dec
16Dec

Monsieur le président de VGH, vice-président de Golfe du Morbihan – Vannes-Agglo en charge du logement, conseiller municipal de Vannes,

 

J’ai été alerté à plusieurs reprises des difficultés intolérables rencontrées dans le quotidien des résidents de la rue Montaigne et d’Avel dro dans le quartier de Cliscouët. Ces immeubles devenus vétustes étant en cours de rénovation, des femmes, des hommes, des enfants sont sans chauffage depuis plusieurs jours ; vivent dans la poussière, le bruit et l’absence d’intimité une partie de la journée. Des retraités ont été forcés de quitter leur logement, expulsés ou hospitalisés. Plusieurs résidents n’ont plus la possibilité de se laver ou ne peuvent aller aux toilettes.

La situation est révoltante. Les personnes concernées cotisent ou ont cotisé toute leur vie pour donner le droit à l’accès aux prestations sociales et donc en bénéficier eux-mêmes. Ils n’ont pas les moyens d’être propriétaires dans notre ville vendue aux plus offrants spéculateurs. 

Les habitants de Vannes, et de surcroît ceux dont les salaires et les pensions sont les moins élevés, sont ainsi doublement pénalisés.

Il apparaît que la rénovation de certains logements HLM n’a pas été anticipée, ainsi que le relogement et le bien-être de leurs habitants. Ayant été plusieurs fois en lice aux élections locales, moi-même victime de la spéculation immobilière (remboursement interminable d’un prêt immobilier pour loger dans un minuscule appartement), je ne peux que déplorer le sort réservé aux résidents bretons, qu’ils soient chômeurs, actifs ou retraités, natifs ou d’adoption.

Pour faciliter l’accès au logement, notamment à la propriété, la municipalité aurait dû mettre un terme à l’application de la scélérate loi Pinel et encourager plutôt l’investissement solidaire dans l’acquisition collective de programmes immobiliers. De même, l’équipe municipale avait les moyens de taxer les résidences secondaires freinant l’activité de notre ville à l’année, empêchant nombre d’actifs de vivre et travailler à Vannes, et faisant barrage à l’accès à la propriété, notamment pour les retraités bretons moins lotis que les acquéreurs extérieurs. 

Au contraire, la majorité vannetaise, avec l’assentiment silencieux d’une opposition fantoche, encourage toujours la spéculation immobilière et la construction d’un cœur de ville « musée ». Non seulement vous n’avez pas suivi l’abrogation de la loi Pinel (qui donne droit à une réduction d’impôt pour les investisseurs dans le logement locatif neuf, autrement dit une aide pour les plus riches pour rendre plus difficile la vie des plus pauvres) mais vous avez sollicité pour Vannes une rallonge. Ce qui explique par ailleurs le bétonnage désordonné de notre ville ces derniers mois et la destruction des derniers espaces naturelles. 

Ainsi, par la présente, je vous rappelle que vous devez répondre de toute urgence à la détresse de familles vannetaises dans les résidences concernées par les travaux de rénovation. Sans réaction immédiate de votre part, un légitime élan de solidarité se mettra en place pour pallier les manquements de la ville et de la communauté d’agglomération. Il y a fort à penser que des rassemblements seront organisés à différents endroits de la ville durant les fêtes de Noël. 

Dans l’attente de votre action, je vous prie de croire, Monsieur le président de Vannes Golfe Habitat, en l’assurance de ma considération distinguée. 

 

Bertrand Deléon. 

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